Au fond de mon cerveau, jungle désordonnée, sommeille un tigre apprivoisé. Quand j’en ai marre, quand je fatigue, j’entreprends une escapade pour le retrouver. Dès que je l’aperçois, je bondis, me rue contre son ventre, tire sa moustache, creuse mon chemin jusqu’à ce petit nid de poils tout doux entre les pattes de devant où je sais que je vais savourer la plus ronronnante des siestes.