Ce qui reste au matin

Je m’endors, un livre à la main. Le chat ronronne, allongé sur le flanc.
Il est borgne. Dans mon rêve, il se transforme en bel adolescent aveugle. Assis sur le porche d’une cahute en pilotis, les pieds dans l’eau, il tient un coquillage couleur d’abricot, et écoute l’écume caresser le rivage.
A mon réveil, le chat est parti. De sa fourrure un peu de sable a chu ; demi-rêveurs, gardez cela en tête : parfois le songe survient avec fracas, ou bien il glisse en douceur le pied dans la porte, mais jamais, au grand jamais, il ne s’éloigne.

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